Riviera Bonoumin, Appt B3, Non loin de Vodoo Communication.
L’environnement au service de la vie
On n’a donc pas besoin d’attendre la ratification avant l’interdiction des amalgames dentaires chez les enfants
Dans le cadre de la célébration de la Journée africaine pour une dentisterie sans mercure (amalgame) en Afrique, le Centre Africain pour la Santé Environnementale (CASE) a tenu une conférence de presse ayant pour thème : « faisons de l’amalgame un passé », ce lundi 16 Octobre, à l’INADES Formation sis à Cocody mermoz.
A travers cette conférence, le CASE a décidé de sensibiliser les décideurs politiques et les populations aux risques liés à l’usage du mercure dans la dentisterie et montrer l’opportunité qui existe à utiliser des alternatives bio aux amalgames.
Aujourd’hui, plus de 40 organisations de la Société Civile (OSC), y compris le Centre Africain pour la Santé Environnementale, célèbrent la 4ème "Journée africaine pour une dentisterie sans mercure".
En effet, le mercure est un neurotoxique qui peut endommager le cerveau en développement des enfants et leurs systèmes nerveux avant même qu’ils ne soient nés. C’est fort de ce danger que les Organisations de la Société Civile ont choisi ce jour, pour lancer un appel aux gouvernements à imposer une interdiction totale de l’amalgame dentaire dans les dents de lait, chez les femmes enceintes et les mères allaitantes.
Ce pourquoi, le CASE s’est servi de ce panel comme cadre de renforcement des capacités des journalistes sur les dangers liés au mercure aux fins de fournir les informations nécessaires à une prise de décision politique visant à éliminer le mercure dans la dentisterie en Afrique.
M. Kpokro Bally Dominique, président du CASE et vice-président Afrique pour l’Alliance Mondiale pour une dentisterie sans mercure, a rappelé que la Convention de Minamata sur le Mercure, a été nouvellement adoptée par plus de 140 gouvernements à Kumamoto au Japon. ‘’La Côte d’Ivoire a signé cette Convention internationale mais ne l’a pas encore ratifiée, elle va la ratifier bientôt aux dires des autorités ivoiriennes’’.
« Nous demandons en plus du processus de ratification qui mets du temps, que des arrêtés ou des textes spécifiques soient pris pour que déjà la Convention soit mise en application » a-t-il déclaré.
A ce niveau, il s’est appuyé sur le fait que la même convention interdit l’usage du mercure dans les produits cosmétiques et qu’ il n’y ait point eu besoin de la ratifier pour que l’interdiction soit effective. On n’a donc pas besoin d’attendre avant d’avoir une interdiction des amalgames dentaires chez les enfants.
« Regardons le nombre d’enfants qui souffre d’autisme. Regardons le nombre de femmes qui souffre de fausse-couche. Regardons l’environnement dans lequel elles vivent, un environnement exposé à plusieurs produits chimiques dont le mercure qui est responsable de cela. Si déjà il y a des dispositions qu’on peut prendre pour réduire la peine de ces populations, il vaut mieux y aller » a indiqué Dominique Balié Gbokro, président du CASE.